Historique

Le nom Kribi tire son origine de l’appellation « KIKIRIBI », signifiant « Homme de petite taille ». Cette dénomination, attribuée par les Portugais, fait référence aux populations autochtones pygmées Bagyeli qui peuplaient originellement la région. Au fil du temps, ce nom a évolué pour devenir Kribi.
Contexte Géographique et Culturel
Kribi 2ème est une commune à forte dynamique de croissance, caractérisée par :

Un important développement touristique, commercial et industriel
Des plages pittoresques
Un artisanat de pêche traditionnel
Une diversité culturelle remarquable, avec la présence des peuples autochtones Batanga et Mabi, et d’autres communautés venues s’installer au fil des années

Période Précoloniale (Avant 1884)
Avant l’arrivée des colonisateurs, la région de Kribi était habitée par des populations autochtones, principalement les Bagyeli, un groupe de pygmées, et les peuples Batanga et Mabi. Ces communautés vivaient en harmonie avec leur environnement, pratiquant une économie de subsistance basée essentiellement sur la pêche, la chasse et la cueillette. Leur organisation sociale était structurée autour de traditions et de pratiques culturelles profondément ancrées dans le territoire côtier.

Période Coloniale Allemande (1884-1916)
En 1884, les Allemands signent un traité avec les Douala, marquant le début de leur contrôle colonial sur le territoire camerounais. Vers 1890, les premiers soldats allemands arrivent à Kribi, transformant rapidement la région en un point stratégique crucial. La ville devient un point de pénétration vers l’intérieur du pays, permettant l’exploration systématique du territoire, l’exploitation des ressources locales et l’établissement d’une administration coloniale. Cette période se caractérise par une phase d’exploration intensive, où les Allemands cartographient la région, établissent des infrastructures rudimentaires et commencent à organiser l’économie locale selon leurs intérêts coloniaux.

Période Coloniale Française (1916-1960)
Suite à la Première Guerre mondiale, les Français prennent le contrôle du territoire camerounais. À Kribi, cette période se distingue par la consolidation et l’extension des infrastructures coloniales. L’administration française poursuit et approfondit le travail de ses prédécesseurs allemands, développant progressivement les systèmes administratifs, éducatifs et économiques. Le port naturel de Kribi prend une importance croissante, devenant un point crucial pour les échanges commerciaux. La ville commence à se structurer selon un modèle colonial, avec l’émergence de nouveaux quartiers, l’introduction de nouvelles cultures et l’intégration progressive des populations locales dans l’économie coloniale.

Période Post-Indépendance (1960-2000)
L’indépendance du Cameroun en 1960 marque un tournant décisif pour Kribi. La ville entame une phase de transformation profonde, passant d’un centre colonial à une commune en développement. Les années post-indépendance sont caractérisées par la reconstruction nationale, la valorisation des identités locales et le développement des infrastructures. Kribi commence à se positionner comme un centre économique et touristique important, capitalisant sur sa position géographique privilégiée et ses ressources naturelles exceptionnelles. Cette période voit l’émergence d’une nouvelle dynamique urbaine, avec le développement progressif des services, de l’éducation et du tourisme.

Période Contemporaine (2000-Présent)
Le 27 avril 2007 marque un moment crucial avec la création officielle de la Commune de Kribi 2ème par le décret N° 2007/117. Cette décision administrative traduit l’expansion urbaine et le besoin d’une gestion plus efficace des ressources et des infrastructures. La réalisation du port en eau profonde constitue un projet structurant majeur, positionnant Kribi comme un hub économique stratégique pour le Cameroun et l’Afrique centrale. Cette période est marquée par un développement économique rapide, un essor touristique significatif et une reconnaissance croissante du potentiel de la région. La commune continue de se développer, intégrant modernité et traditions, et affirmant son rôle de pôle de développement régional dynamique.